Le parc des Virunga est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite plusieurs espèces de mammifères dont les gorilles de montagne. Ces derniers sont menacés par un permis de prospection pétrolière.
Le pétrole avant la protection des espèces ?
Gorille de montagne, éléphant, okapi, chimpanzé : ces espèces font partie des 200 espèces de mammifères vivant dans le parc normalement protégé des Virunga.
Réserve naturelle classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, fierté de l’Afrique et espace de biodiversité préservé, le parc des Virunga est également crucial pour l’approvisionnement en eau potable de la région et l’aire protégée est la plus riche en espèces d’oiseaux d’Afrique. L’endroit est donc un joyau de la biodiversité, un joyau aujourd’hui menacé.
Une autorisation en dépit de la loi
Si on se rapporte à la loi congolaise sur la conservation de la nature, le parc national des Virunga devrait être protégé des explorations ou exploitations extractives. Mais la législation serait sur le point d’être bafouée, une situation contre laquelle Greenpeace et le WWF s’élèvent.
Il y a près de deux ans, le président de la République démocratique du Congo aurait autorisé l’exploration des sols sur plus de 80 % de la surface du parc dans le but de déterminer l’étendue des surfaces pétrolifères exploitables. Si ces exploitations ont lieu, ce serait une véritable catastrophe écologique : une partie des espèces pourraient voir leur habitat naturel endommagé et des espaces végétaux disparaîtront.
Pourtant, le Congo avait montré l’exemple en termes de reforestation :
La compagnie SOCO International montrée du doigt
Une évaluation environnementale stratégique a été commandée il y a un an et est en cours actuellement. Le ministre de l’Environnement du pays a rappelé aux compagnies pétrolières que la prospection était interdite dans le parc. Pour autant, les compagnies les ont déjà commencé autour du site il y a quelques mois. La question est : vont-elles franchir les frontières du parc national ?
Du côté de l’Europe, peu de politiques s’expriment sur le sujet à l’exception de Didier Reynders, ministre Belge, qui a clairement exprimé la position de son pays sur le sujet : « L’extraction du pétrole dans les Virunga est en conflit avec la loi congolaise et avec les accords internationaux« .
En mars 2012, Soco International, compagnie pétrolière, promettait de ne pas mener d’activités d’exploration pétrolière dans l’enceinte du parc avant au moins six mois. Mais elle ne semble pas y renoncer, malgré l’illégalité de cette activité, les protestations des communautés locales, du gouvernement congolais, de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, de l’Unesco…
Aujourd’hui, WWF et Greenpeace tentent de médiatiser la situation critique de cette superbe réserve naturelle et des espèces qui y vivent. Un appel auquel consoGlobe s’associe, espérant qu’en sensibilisant l’opinion publique, les compagnies pétrolières renonceront à défigurer ce joyau du continent africain.
Source : Consoglobe
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