samedi 28 mars 2009

N'oubliez pas d'éteindre!

Petit rappel, dans peu de temps il sera 20h30, l'heure d'éteindre la lumière pendant une heure pour envoyer un signal fort de notre volonté de réduire notre impact sur la planète avant le sommet intergouvernemental sur l'environnement, fin 2009 à Copenhague.

Pour plus de détails, vous pouvez visiter le site de Earthhour










Les labels cosmétiques bio

Il n'est pas toujours facile de se repérer parmi les labels bio, de connaitre la teneur en ingrédients d'origine biologique dans chaque produit.


Voici un petit récapitulatif :

Les grands principes de la cosmétique bio certifiée sont les suivant :

  • Pas de parfums, colorants et conservateurs synthétiques (ex :phtalates, muscs synthétiques)
  • Pas de produits de synthèse (ex : huiles essentielles reconstituées synthétiquement)
  • Pas de produits issus de la pétrochimie (glycérine, paraffine, vaseline, silicone)
  • Pas de conservateurs comme les glycols (dont le phénoxyéthanol et les parabens), le formol (le formaldéhyde et les composés bromo), les substances à base de mercure (INCI : phényl mercuric acetate, phényl mercuric borate)
  • Un engagement d'utilisation de matières premières de qualité (biologique, sauvage, sans traitement chimique, sans irradiation ionisante)
  • Les huiles végétales doivent être de première pression à froid (PPF)
  • Refus des tests sur les animaux,
  • Emballages recyclables et non polluants


ECOCERT


Depuis 2004 le Ministère de l'industrie français a instauré un logo agréé du nom de Cosmébio. Tout comme pour le label alimentaire AB, celui de Cosmebio est accordé par Ecocert, organisme international de contrôle et de certification agréé par les pouvoirs publics. Deux logos existent : Bio (le plus exigeant) et Eco.

Les principales garanties

COSMEBIO (Cosmétiques écologiques et biologiques) : au moins 95% d'ingrédients végétaux et au moins 10% du total des ingrédients sont issus de l'agriculture biologique.

COSMECO (cosmétiques écologiques) : au moins 50% de végétaux et au moins 5% du total des ingrédients sont issus de l'agriculture biologique.

Les matières premières naturelles doivent être exemptes de contaminants tels que métaux lourds, hydrocarbures, pesticides, dioxines, OGM, nitrates, et obtenues par des procédés simples

Les ingrédients interdits

  • colorants synthétiques
  • conservateurs de synthèse
  • parfums de synthèse
  • antioxydants et émoliants de synthèse
  • huiles et graisses de synthèse
  • ingrédients issus de l'industrie pétrolière, silicones
  • produits animaux

Les marques Cosmébio :

Melvita (sauf la gamme Apicosma), Oléanat, Coslys, Cattier, Natessance, Sanoflore, Druide, Patyka, laits démaquillants Couleur Caramel, Doux Me, Ballot-Flurin, Les Douces Angevines


NATURE ET PROGRÈS

Le cahier des charges des cosmétiques Nature et Progrès est le plus exigeant des labels existants. Il contrôle les éléments suivants :

  • Matières premières vegétales de qualité biologique uniquement
  • Sans parfum de synthèse, sans colorant de synthèse, sans conservateur de synthèse (parabens, DMDM, glycol, EDTA)
  • Sans pétrochimie (paraffine, silicone, PEG), sans OGM
  • Biodégradabilité optimale de la formule
  • Non testés sur animaux
  • Formulés pour minimiser les risques d'allergie (sans lanoline)
  • Démarche écologique du fabricant (éco-bilan)
  • Emballages écologiques

Les marques Nature & Progrès :

Florame, Beurre de Karité Brut 100%, les shampoings Cosmo Naturel, savon au lait d'anesse Gravier, Pureté

DÉMÉTER

Charte d'origine Allemande, très rigoureuse

Les Principales garanties

  • Plantes provenant de l'agriculture biodynamique ou plantes sauvages
  • Sélection rigoureuse de toutes les substances entrant dans la composition des cosmétiques
  • Préparations élaborées selon les méthodes utilisées pour la fabrication des médicaments homéopathiques Wala

Les interdits

  • Pas d'additifs synthétiques (émulsifiants, parfums, conservateurs, colorants...)
  • Pas de tests sur animaux

BDIH
Moins rigoureux que le cahier des charges Demeter, il autorise en particulier certaines matières premières provenant d'animaux vivants (lanoline) et certains conservateurs synthétiques ainsi que l'usage de l'acide benzoïque et de ses dérivés.

Les Principales garanties

  • Cosmétiques formulés à partir de matières premières naturelles, issues du règne végétal ou minéral. Priorité aux végétaux de culture BIO
  • Bases lavantes et émulsifiants d'origine végétale, obtenues par des techniques “douces” (hydrolyse, estérification)
  • Tests sur des personnes volontaires ou des cultures de cellules.
  • Utilisation très restreinte de quelques conservateurs doux (acide benzoïque, acide sorbique).

Les interdits

  • Les produits de la pétrochimie
  • Les colorants ou parfums de synthèse
  • Les bases lavantes ou émulsifiants éthoxiliés
  • L'irradiation
  • Les matières premières génétiquement modifiées (OGM)
  • Les matières premières d'origine animale, sauf issues de l'animal vivant (ex: lanoline)
  • Le blanc de baleine ou collagène d'origine animale
  • Les tests sur les animaux

Les marques du BDIH
Weleda, Logona kosmetik, Avalon, Dr Haushka, Lavera naturkosmetik, CMD Naturokosmetic, Living Nature, Santaverde, Abtswinder Naturheilmiller, Alterra, Fanfalla, Maharish Ayurveda, Primaveralife, Provida, Santé, Anika, Toll Cosmetik, SE, Walter Rau Speickwerk, Neumond.


AB :

Le label Agriculture biologique est attribué aux produits issus de l’agriculture biologique. C’est une marque, propriété du ministère de l’agriculture. Il concerne les produits agricoles et les denrées alimentaires. Pour obtenir le label AB, une denrée alimentaire doit être composée d’au moins 95 % d’ingrédients de l’agriculture biologique.

On trouve ce label sur les huiles essentielles.


Label one voice :

Le producteur qui appose ce logo sur ses produits bio revendique ainsi le refus de tests sur animaux sur l'ensemble du processus de production. Ce label est notamment promu par l'association One Voice, qui veut donner "une seule et même voix pour les animaux et la planète".

Ceci dit, certains produits n'ont pas ce label et ne testent pas leurs produits sur les animaux. Par exemple, Body shop a été applaudi par la P.E.T.A (people for the ethical treatment of animals) pour son respect des animaux.

vendredi 27 mars 2009

Une heure pour la planète

Earth Hour 2009 : Le 28 mars à 20h30, éteignons nos lumières !

Le WWF a décidé de lancer une mobilisation internationale avec un moment fort le 28 mars 2009 qui prévoit de toucher, dans plus de 1000 villes , près d’un milliard de personnes qui feront le geste symbolique d’éteindre leurs lumières pendant une heure.

PARTICIPEZ A CETTE OPÉRATION SUR http://www.earthhour.fr/

L’année 2009 est une année décisive pour notre planète. C’est en effet dans les douze prochains mois que se décideront les politiques mondiales de lutte contre le changement climatique pour les prochaines décennies. Le consensus scientifique du GIEC réuni à Paris en 2007 nous a rappelé l’urgence de la mise en place de politiques globales pour limiter à 2° le réchauffement climatique au cours du 21ème siècle.

Le WWF a décidé de lancer une mobilisation internationale avec un moment fort le 28 mars 2009 qui prévoit de toucher, dans plus de 1000 villes, près d’un milliard de personnes qui feront le geste symbolique d’éteindre leurs lumières pendant une heure.

A ce jour, dans 62 pays dont la France, pas moins de 74 métropoles, dont Cape Town, Chicago, Copenhague, Dubaï, Hong-Kong, Istanbul, Las Vegas, Lisbonne, Londres, Los Angeles, Manille, Mexico, Moscou, Nashville, Oslo, Rome, San Francisco, Singapour, Sidney, Toronto et Varsovie, se sont déjà engagées à éteindre leur lumière le samedi 28 mars 2009 de 20h30 à 21h30.

Le 28 mars offrons une heure pour la planète !


Article du wwf

vendredi 6 mars 2009

Poisson poison

Depuis l’été dernier, les poissons du Rhône sont immangeables. Interdits à la consommation pour leur teneur en PCB, une substance toxique plus connue sous son nom commercial : le pyralène. Transparent, huileux, inodore, le pyralène imprègne les sédiments et tapisse le fond du fleuve-roi, de Lyon jusqu’en Camargue. Envoyé spécial est remonté aux sources de cette pollution majeure. Première découverte : presque tous les cours d’eau ont ce poison dans leur lit. De la Seine à la Durance, de la Meuse à l’Isère, il y a des PCB partout où il y avait des usines. Inventé dans les années 30, ce produit-miracle a été utilisé dans les transformateurs, l’électro-ménager, les peintures, les papiers peints, les huiles industrielles et même… les chewing-gums ! Envoyé spécial retrace cet héritage industriel. Retirés de la vente il y a plus de 20 ans, les polyphlorobiphényls sont toujours là et empoisonneront encore longtemps notre environnement. Ils ne sont pas bio-dégradables. Et il n’existe aucune solution technique pour dépolluer les fleuves. Le problème ne s’arrête d’ailleurs pas à leur embouchure. La côte méditerranéenne, ou la baie de Seine sont touchées elles aussi, comme en témoignent plusieurs scientifiques. Ce poison contamine aussi la chaîne alimentaire. Présent dans certains sols, sur certaines façades, ou même dans l’atmosphère, il se déplace et peut se retrouver dans le lait des ruminants. L’équipe d’Envoyé spécial a mis au jour une pollution agricole jusque-là gardée secrète, dans le nord de la France. Comment expliquer alors l’inaction de l’Etat, informé des risques sanitaires depuis le milieu des années 80, et lui-même gros pollueur via une usine à capitaux publics située en amont de Lyon ? Ce reportage donne aussi la parole à un collectif de médecins provençaux, qui ont entrepris la première étude d’imprégnation jamais faite en France. Combien de PCB avons-nous dans le sang ? A cette question simple autant qu’inquiétante, personne n’avait jusqu’ici apporté de réponse.


Vous pouvez voir ici le reportage d'Envoyé spécial.

Le scénario est malheureusement identique à beaucoup d'autres. Des produits nocifs pour la santé ont été utilisés et répandus dans la nature en dépit du bon sens. Les mesures prises restent des limitations et non des interdictions. Aucune vraies mesures n'est prise : ni pour nettoyer (d'autant plus que ces produits sont souvent non biodégradables), ni pour punir les responsables et les gens ont peur de parler. Et quelle est la raison première à cette pathétique horreur : le profit...


Comparons maintenant la différence de description du pcb sur wikipedia ou WWF et le discours du ministre de l'écologie :

DESCRIPTION DU PRODUIT :

1) Sur wikipedia :

"Les polychlorobiphényles (PCB) aussi appelés biphényles polychlorés (BPC), constituent une famille de 209 composés aromatiques organochlorésbiphényle industriellement synthétisé, proche des polychloroterphényles, polychlorodibenzo-furanes et des dioxines.
Thermodynamiquement très stables, ils ne se décomposent qu'à des températures dépassant 1 000 °C. Grâce à leur inertie chimique, ils sont peu sensibles aux aci
des, bases et oxydants.

Ces polluants ubiquitaires et persistants (demi-vie de 94 jours à 2700 ans selon les molécules [2]chlore) et la configuration spatiale de leurs molécules). Ils font partie des contaminants bioaccumulables et trouvés dans certains tissus gras chez l'humain, y compris dans le lait humain. On utilise généralement l'analyse de sang pour détecter une contamination, car il y a une bonne corrélation entre les taux plasmatiques et les concentrations en PCB des tissus gras humains. ont une toxicité réputée variée selon leur poids moléculaire."


2) Sur le site du ministère :

"Qu’est-ce que les PCB ?

Les PCB, ou PolyChloroBiphényles, et PCT ou PolyChloroTerphényles sont des dérivés chimiques chlorés plus connus en France sous le nom de pyralènes. Depuis les années 1930, les PCB étaient utilisés dans l’industrie pour leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et de d’ininflammabilité. On les retrouvait comme isolants dans les transformateurs électriques et les condensateurs, comme lubrifiants dans les turbines et les pompes ou comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, de peintures et de papiers autocopiants."

Il est très intéressant de remarquer que pour expliquer ce que sont les PCB, l'Etat choisit de mettre en avant l'usage du PCB et ne consacre qu'une seule phrase à sa description sans entrer dans le détail. Ce serait dommage de savoir que cela reste dans le corps, qu'il faut jusqu'à 2700 ans pour qu'il disparaisse!

LES EFFETS DU PCB :

1) Sur wikipedia :

"Effets généraux

La plupart des PCB sont des cancérogènes probables, des perturbateurs endocriniens et/ou des inducteurs enzymatiques susceptibles de perturber le métabolisme.
Ces molécules sont rarement recherchées - hors risques liés à une exposition professionnelle - car les analyses en sont encore très coûteuses et nécessite

nt une interprétation par un spécialiste.

Risque cancérigène - L'agent et/ou le mélange est classé par le CIRC comme « probablement cancérogène pour l'homme » (groupe 2A). Pour le N.T.P. : « La substance est raisonnablement anticipée cancérogène » (R).

Impact immunitaire - Selon une recherche réalisée dans l'archipel des îles Féroé, l'ingestion de PCB par les mères (via la consommation de poisson) induit une réduction des réponses immunitaires chez leurs enfants. Les PCB pouvant être transmis de la mère à l'enfant via le lait maternel, les chercheurs pensent que la majeure partie du transfert pourrait se faire par l'allaitement. Les résultats de cette étude suggèrent que c'est dans la petite enfance que l'impact des PCB est le plus important."

2) Sur le site du ministère de l'écologie :

"Quels enjeux pour l’homme et l’animal ?

Très solubles dans les graisses, ces substances s’accumulent dans les tissus graisseux tout au long de la chaîne alimentaire. L’homme se contamine par l’ingestion d’animaux ou de produits d’origine animale, notamment le lait, les œufs et les poissons, contaminés par le PCB.

« Il est à noter que la toxicité aiguë des PCB est faible pour l’homme : une exposition accidentelle de courte durée aux PCB n’a pas de conséquence grave. Une exposition aiguë à forte dose est associée à des irritations de la peau. Plus rarement, ont été observés des infections hépatiques, neurologiques, des bronchites chroniques, des maux de tête, des vertiges, des dépressions, des troubles

de la mémoire et du sommeil, de la nervosité et de la fatigue, et de l’impuissance. Ces troubles sont, pour certains, réversibles."



Et cerise sur le pudding, l'Etat annonce que le PCB est brûlé car c'est là son seul moyen d'élimination mais oublie de préciser que cette exposition à de hautes températures le rend très toxique et le diffuse dans l'environnement! :


"Contaminations de long terme - La toxicité des polychlorobiphényles et celle de ses produits de dégradation en molécules hautement toxiques et particulièrement stables (des furanesprincipalement), notamment sous l'effet de hautes températures, lors de leur
incinération ou d'incendies est une information qui ne semble avoir été que tardivement partagée et diffusée dans le public. Les scientifiques avaient cependant montré ou constaté que ces molécules étant très peu biodég radables, et très solubles dans les huiles et graisses végétales ou animales. Il s'est avéré que leur rejet diffus dans l'environnement a été massif, et qu'il a entraîné des phénomènes de bioaccumulation préoccupants pour la faune sauvage, d'élevage et pour la santé humaine." (Wikipedia)




Je vous laisse aussi aller regarder le site de belgochlor et surtout celui que le WWF consacre à ce cas avec le résultat des analyses sanguines annoncées dans le reportage et la vérité sur les effets des pcb? http://www.stopauxpcb.com/